L’association devient un interlocuteur majeur
17 octobre 2001: l’association représente les sinistrés en siégeant au Comité National de Suivi des Victimes, instance mise en place sous l’égide du Ministère de la Justice, chargée de l’indemnisation des préjudices subis suite à l’explosion AZF. Elle y assure une représentation combative jusqu’en 2008.
Dans la même période, collectif et associations se réunissent presque quotidiennement avec le sous-préfet à la ville, Sylvain Mathieu. Lors de ces rencontres souvent « animées », l’association exprime les revendications et les problématiques rencontrées par les personnes sinistrées.
La réquisition des logements vacants est envisagée mais, appliquée, elle s’avère dérisoire face à l’ampleur des besoins et aux lacunes du dispositif administratif et législatif existant. Le Préfet Fournier invente alors le concept de « provisoire durable » du contreplaqué et du plexiglas.
Face au surcoût de la consommation énergétique, l’association exige et obtient que soient appliquées sans aucune majoration les factures de l’année précédente.
Présente au sein du Comité de suivi épidémiologique, l’association alerte les autorités notamment sur le risque de sous-estimer la dimension psychologique du traumatisme vécu par les victimes de l’explosion. Elle ne cessera de porter cette parole, estimant que les autorités compétentes négligent un suivi approprié et continu des populations sinistrées. C’est ainsi que l’action de l’association auprès de la DRASS a permis en 2003 la mise en place d’un dépistage auditif gratuit dans les quartiers sensibles.
Représentant ses adhérents dans le dossier pénal, elle ne cesse de réaffirmer sa volonté de voir la responsabilité de l’industriel prise en compte sans restriction, sur la base des éléments contenus dans le dossier d’instruction.